Femme de ce monde.
Qui conjugue depuis la nuit des temps.
Cette ligne du passé jusqu’au souffle de ce moment présent.
De toutes ces mémoires ancestrales.
Tu as pu joué tous les rôles à la fois.
Jusqu’à te sentir perdue sans savoir où aller.
Si dans un autre temps, tu as été brûlée vive...
Tu as su, un jour t'incarner et t’affranchir de ta vérité, celle que tu gardais comme un secret.
Ainsi, tu as appris à défendre ton sacré, des souillures et des méprisants.
D’âme guerrière, tu as su brandir ton arme vers le ciel, par ta volonté de proclamer le bien-fondé de tes pouvoirs et ainsi, l'enseigner.
Femme, si pendant longtemps tu as voulu honorer ta lignée.
La vie des femmes a pourtant bien évolué.
Nous avons voulu nous émanciper, prendre notre place en exigeant l’égalité.
Parfois, au détriment de notre douceur, de notre sensibilité et féminité.
D’avoir voulu enfiler une armure, qui a finie par nous étouffer.
À ce mal-d’aimer, d’être mal-aimée.
Si quelque fois, trahie, humiliée, battue, trompée et violée…
À ces propos, parfois sanglant.
« Tu n’es qu’une femme ».
Tu as pu un temps donné, fuyant ton ombre et ta vérité.
T’isoler, te recroqueviller et patienter.
Tu savais en ton cœur que ce jour viendrait.
De ton inspiration à l’introspection.
Tu es partie explorer le fond des mers et des océans.
Jusqu’au jour, où tu as rejoint le rivage.
Assise au bord de l’eau.
Tout fut clair et limpide, tu as proclamé haut et fort…
Au nom de l’amour, je dépose ma haine.
Pour toutes les générations futures, tu suis la voie de la paix et de l’amour.
Femme…
Tu continues de poser du baume sur ton cœur.
Tu accueilles toutes les facettes de ton être.
Cette partie de toi, joueuse et rieuse.
Insouciante, tu retrouves ton âme d’enfant.
Tu joues à la marelle jusqu'à rejoindre le ciel.
Ou bien, tu n'hésites pas à plonger dans la mer et l'eau glacée, par un beau matin du mois de janvier.
Aujourd’hui, tu honores ton corps de dentelle et de soie pour être douceur et assumer ton autorité.
De cette puissance des sens, ta guidance t’ouvre la voie à répandre ta lumière sur notre terre.
Honore cette femme que tu es.
Un peu magicienne, fée ou déesse.
À tes heures sorcières, devant ton grimoire.
À griffonner tes potions si magiques.
Femme…
Sous tes courbes généreuses, de ce corps maculé de stries.
D’avoir portée la vie.
Tu es si belle ainsi.
À toutes les femmes…
Que j’encourage à poser ce regard de soie sur soi.
À cesser ce combat et regard si jugeant devant le miroir.
Aimons qui nous sommes, au-delà de notre corps, de notre enveloppe charnel.
Il y réside un trésor, qui éclaire la femme, amante et aimante, jusqu'au bout de la nuit.
Transformons nos croyances, elles ne déterminent pas qui nous sommes.
Imaginons plutôt, comment ce serait de ressentir ça dans notre cœur ?
Cet amour, qui tels des rigoles dans l’eau s’expansent encore et encore…
De quoi avons-nous besoin à cet instant ?
Si ce n’est, de nous aimer, d’aimer, et d’être aimée…
Goûtons et savourons la vie qui coule en nous.
Suivons notre rivière pour nettoyer et purifier tout ce qui n’est plus nécessaire.
Enveloppons-nous de satin, dansons pour exprimer la joie et, notre liberté d’être…
Notre sensibilité est si belle, à fleur de notre peau.
Cessons de retenir nos larmes.
Elles témoignent de notre transparence et de notre légèreté.
Hommage à toutes les femmes et les hommes de notre terre, choisissons de nous explorer, plutôt que nous condamner à perpétuité.
Accueillons la rencontre, comme un cadeau, elle nous montre la voie de l'évidence et de notre guérison.
Laissons l'ombre et la lumière danser, et se fondre au clair de la lune, par une belle soirée d'été.
Merci
Stéphanie