La Liberté d'être Soi

Consultante en communication de l'image et de l'estime de soi

1975 - 2020


1975-2020

15 avril 1975, 14h10 : Premier cri, et surtout première inspiration

Voilà, à quoi ressemble un peu ce commencement de la vie, celle que nous gagnons à notre naissance.

Maman, je suis ton premier enfant.


 

J’ai rassemblé certains souvenirs pour composer cet écrit et visionner un peu le film de ma vie dont aujourd’hui, j’en suis devenue l’héroïne ou plutôt l’actrice principale.

« Je viens rendre un hommage à deux êtres chers qui vivaient dans cette campagne de St Léger en Charnie tout prêt de St Suzanne, là où je vivais avec mon papa Artisan Boucher et ma maman.

Entre mes balades en vélo, à cueillir les premières fleurs du Printemps en passant par les pique-niques au bord du plan d’eau avec mon pépé Eugène, qui attendait que les poissons mordent à l’hameçon.

 

Hum !! Cette bonne odeur de crème pâtissière faite avec ma mémé Augustine me chatouille encore les narines. Je me revois étaler cette bonne pâte sablée avec ce bon rouleau de bois et poser délicatement les fraises si parfumées de votre jardin.

Il y avait tellement d’amour et de bonheur dans ces moments, cette transmission de la cuisine pour régaler petits et grands. Des héritages que l’on garde comme un trésor.

Cette authenticité de vie couleur nature entourée des champs et de ta volière mon cher et tendre pépé.

De mes après-midis à jouer avec les escargots, j’aimais tant aussi être le bon médecin de famille pour mettre des et prendre soin de vos yeux.

Oui, ces moments sont gravés dans le cœur de votre petite Fanette.

 

De ces boites vides de médicaments, avec lesquelles je jouais à rédiger vos ordonnances.

De ces parties de belote au Club le mercredi, où bercée par ces moments, je revois mon sourire d’enfant et mon nez à la « retroussette » comme tu aimais en jouer, toi mon pépé…

 

Les années ont passé.

Aujourd'hui, vous me regardez d’en haut…

Aujourd'hui, j’ai 45 ans et je suis en confinement.

Je vous entends encore me parler de la vie d’avant, de votre temps.

Toi, ma mémé :

- « Quand je t’ai annoncée un jour ma séparation, je t’entends me répondre, c’est la mode en haussant tes épaules ».

Et nous avons tous éclaté de rire.


Si, chaque époque a eu ces bons et ces mauvais côtés.

Notre monde à nous, regardons-le…

Comment se sent-il ? Comment notre monde se porte-t-il aujourd’hui ?

Celui du dehors et celui de notre intérieur.

Comment cette course effrénée a fini par nous mettre tous à l’arrêt…

C’est peut-être le moment de faire un état des lieux, de secouer la poussière dans nos maisons et aussi, l’occasion d’explorer notre monde intérieur.

A l’instant de cet écrit, je savoure ma relecture autour d’un verre.

Mes sens en éveil, fenêtre ouverte les oiseaux chantent, une légère brise me caresse les oreilles.

Je ressens sur ma peau un frisson de cette fin de journée ensoleillée qui se pose délicatement.

Vivre en conscience en appréciant cette pause pour un retour à l’essentiel, entourée de mes enfants.

Il y a eu des jours de tourments et des torrents d’émotions.

Hasard ou pas.


 

Il y a deux ans à la même époque, je me souviens…

Etrange ou pas, cette période aura été nécessaire. Si la vie est venue me bousculer un peu plus fort pour que j’y trouve là une opportunité, celle de la voie de la transformation.

 

En mettant un pas après l’autre, j’ai compris, appris, désappris, j’ai chamboulée mon existence pour aller à ma rencontre.


 

Le temps et la patience sont les maîtres mots pour que cette expertise soit possible.


 

Cet investissement est un engagement avec soi avant tout et une valeur qui grandit

jour après jour.


 

Bien sûr que cette exploration n’a pas toujours été facile et qu’il y a eu de grands moments de désespoir.

Par ce jeu de l’égo et du pouvoir qu’il exerce à vouloir rester dans ses croyances et ses mots qui résonnent à tue-tête.


 

Alors oui, c’est une discipline et un exercice du quotidien pour maintenir le cap de ce voyage fabuleux de la vie.

Ces moments de naufrage m’ont amenée à chercher, à fouiller tel un jeu de piste.

J’ai fini par ressentir qu’il existait en moi cette partie « enfant », la petite Stéphanie.

Elle a souvent pleuré, je ne l’entendais pas.

Oui nos émotions, nos larmes, à l’époque, nous n’avions pas cette conscience-là.

Je croyais que ça venait du monde du dehors.

Je croyais que…

J’en ai cru des choses…

Un peu naïve et rêveuse, j'ai donné tellement de fois la clé de la raison à l’autre;

pensant que je ne valais rien, pensant que je pouvais bien restée dans mon trou de souris.


Et avant ça, j’étais devenue mère.

Combien de fois, la peur m’a envahi.

Peur d’être une mauvaise mère.

Pourtant si désirée.

 

Entre le trop et le pas assez, comment trouver la bonne dose d’amour.

Comment être alors qu’on ne sait que faire et avoir.

Entre culpabilité et jugements, je me suis dépouillée pour comprendre et surtout m’autoriser à prendre ma vie en main, à me dire que j’en étais la créatrice.


Il est si facile de s’en remette à l’autre, de lui donner plein pouvoir et d’attendre.

Attendre quoi, un lendemain meilleur. Attendre qu’on nous fasse une place.

Ce sentiment d’exister, il n’appartient qu’à nous de nous faire une place au soleil.

 

Et de cette illusion à vouloir être madame perfection, le mythe de la femme parfaite qui n’existe pas. Pourtant, sournoisement je suis tombée dedans, c’est un véritable piège qui épuise littéralement.  

Une course sans fin ou l’unique perdante a fini par être dépossédée de tout. 

 

Et cela m’a conduit à l’épuisement moral et physique.

Entre fermeture d’entreprise et dépossession, un choix d’éloignement pour supporter...

Et la goutte de trop a fini par déborder, 10 mois de SDF de luxe, c´est ainsi que je m’étais qualifiée, et oui ça peut paraître drôle dit comme ça...

Ce cocktail raccourci d’une époque de vie qui passera par la détresse, la honte, l’injustice, l’abandon et aussi la volonté, une force de vie qui ne s’explique pas, comme une impulsion pour goûter à l’émerveillement et la beauté de la vie.

J’ai compris que mon essentiel, je le porte en moi.

J’ai surtout compris que j’avais créé ces expériences même les pires.

 

J’ai alors vécu une sorte de révélation, et la mise en lumière de mes blessures émotionnelles.  

 

Ce qui a rallumé au fond de mon cœur la flamme et mon élan de partage et d’inspiration.  

 

Étrange ou coïncidence que la période actuelle me ramène à des moments de mon enfance.

Peut-être une manière de remercier mon parcours, nous avons la possibilité de regarder autrement nos moments douloureux.

Nous pouvons changer d’angles de vue et un jour faire la paix.

Si un jour, on m’avait dit que j’oserai écrire et publier mes mots.

Et surtout pouvoir montrer cette version de moi comme ça sans peur des jugements, sans peur d’être rejetée.

Voilà le cadeau que je m’offre pour mes 45 ans comme un remerciement sincère et plein d’amour.


 

De tout mon cœur, je remercie mes parents et mes grands-parents.

Et aussi et surtout Sally et Sam mes enfants.

Merci

Stéphanie 


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