L’échec, un chemin vers la résilience
L’échec porte une « définition relativement limitée d’une expérience ». Elle n'est pas non plus une étiquette que l’on colle sur soi…
Comment alors, poser un regard sur soi « juste » et lucide après avoir traversé un, voire des échecs ?
Si nous avons tous vécu des situations passées, faites d’expériences en tout genre ; certaines glorieuses et d’autres douloureuses.
Nous avons toutes et tous une manière d’agir et de réagir face à l’échec, à une difficulté, un sentiment de trahison, d’injustice, un trauma, etc…
Celles qui seront les plus douloureuses auront une certaine influence sur l’image de soi avec de la difficulté parfois à accepter certaines émotions qui déforment le miroir à tel point que des comportements addictifs et d’aversions viendront masquer et anesthésier provisoirement la douleur.
Un schéma de pensées viendra amplifier le volume de l’échec comme si c’était écrit sur le visage et tatouer sur la peau. Là, des comportements d’auto-sabotage avec la peur du jugement, la peur d'échouer à nouveau en découlent et s'amusent à déjouer l’attention et le temps de la (re)construction.
Un sentiment de perte de repère, d’identité peut souligner au marqueur qu’une identité sociale et professionnelle, dans une société qui valorise la performance et la compétition ; pourrait faire oublier qu’une profession ne définit pas notre valeur en tant qu’être humain.
Sans oublier la notion de « qui je suis » bien au-delà de ma profession, de mon statut marital, amical et familial…
La vision de réussite et d’échec est comme un tableau qui se nuancent d’un jeu d’ombre et de lumière afin de goûter aux sentiments de pleine réalisation, au sens et au sentiment d’être fier de soi …
La vie est une combinaison de polarités entre l’action, le faire, le « dehors » et un autre aspect tourné vers le « dedans » le ressenti, la réceptivité…
Cette complémentarité est l’alliance de la réparation et de la guérison pour se sentir entier et complet.
Elle se joue sur différents temps entre l’ingestion et la digestion, aussi, à l’image des saisons qui s’expansent au printemps et l’été et se contractent à l’automne et l’hiver tel un battement de cœur.
Elle est un temps pour accueillir dans son entièreté les victoires et aussi ses difficultés, dans le but de grandir à travers elles afin de développer cette capacité de résilience… Grâce et non plus à cause…
D’autres sentiments feront partis du voyage et c’est ok !
Comme le sentiment de honte… Et, selon, le cadre dans lequel nous évoluons, des remarques, des reproches, des « tu aurais dû » sont et seront peut-être la goutte d’eau qui invite à se retirer du monde, à se cacher… A fuir… Momentanément !
Un jour, il faut bien se rendre à l’évidence…
Fuir n’est qu’une solution temporaire. Si elle permet de retrouver du souffle, de prendre du recul…
Arrive un moment où il faut bien admettre et voir la vérité en face… Se regarder droit dans les yeux et avec honnêteté…
Prendre la responsabilité de sa vie avec tout ce que cela comporte de positif et de négatif… C’est vivre l’expérience de la vie tout entière et dans tous ses aspects.
Selon notre plan d’existence et de contribution, la vie nous guidera en ce sens… Et là, nous avons le pouvoir d’agir pour ne plus subir.
Et, avant cela… Un autre sentiment extrêmement dévastateur peut s’immiscer…
La culpabilité, qui est un véritable poison et sentiment qui opprime, punit, associé d’un tas de : « si, j’avais su », « si, je pouvais revenir en arrière », et « si, je n’avais pas fait ceci ou cela… », « qu’est-ce que j’ai qui cloche… » « Pourquoi je lui ai fait confiance. » « Je suis nul »…
Tellement d’étiquettes qui représentent une charge qui se traîne comme un fardeau.
Le passé est un point de repère, un lieu de référence merveilleux. Mais il n'est en aucun cas, un lieu de résidence…
Il est ce levier incroyable où l’émotion de la colère est une force, une énergie qui t’aide à rester debout… À te sentir vivant, pour ne pas sombrer un peu plus…
Cette même colère te guide comme une boussole à respecter ce qui t’es le plus cher… A dire non, à respecter tes besoins, à dire oui à la vie, à la communication, à la collaboration…
Affronter, ou se soulager sur les autres avec des « tu qui tue » ou bien écouter les parts de soi blessées…
Écouter les messages de ses émotions pour ne plus les contrôler, les ingurgiter…
Y faire face pour que petit à petit le chagrin et la mélancolie viennent recréer un lien avec soi-même et avec le petit être blessé qui brûle de douleur, d’un besoin de reconnaissance et d’amour …
L’échec de sa définition réductrice, est une véritable opportunité pour soigner ses blessures sentimentales… Je dis « senti-mental » parce que c’est à la source qu’il est bon d’aller se reconnecter, d’interroger cette partie mentale qui juge, critique, reproche… Cette partie qui a besoin d’être apaisée, observée pour être reprogrammée.
C’est un cadeau qui une fois ouvert permet de se découvrir des talents insoupçonnés…
Après l’acte d’ignorer, de refouler, de rejouer… Vient l’heure de sublimer…De sortir de sa cachette la tête haute avec des pépites d’or au fond des yeux…
Des messages d’espoir éveillent à porter sa voix pour faire sa part comme le colibri de Pierre Rabhi
« A une date clé qui approche… Je lui rends un très bel hommage et la remercie. »
Et puis, je vous écoute, intériorise, reçois vos confidences et expériences comme un joyau...Pour composer ces quelques mots...
Stéphanie
